Claveciniste, animatrice, auteure

Catherine Perrin mène une double carrière de claveciniste et de communicatrice.

Après avoir complété un baccalauréat en interprétation sous la direction de Scott Ross à l’Université Laval, elle a obtenu un Premier prix à l’unanimité du Conservatoire de Montréal.

Au fil des ans elle s’est fait entendre avec les Vents de l’OSM, les Violons du Roy et I Musici de Montréal. Avec cet orchestre de chambre elle a enregistré, entre autres, le concerto pour clavecin d'Henryc Gorecki, pour Chandos (gagnant de 2 prix Opus). Elle a signé deux disques en solo chez Atma, 24 Préludes, et Ah! vous dirai-je maman!  qui a été gratifié d’un « coup de cœur » du magazine français Piano.

Catherine a conçu, avec le compositeur Denis Gougeon, un théâtre musical sur les Fables de Jean de la Fontaine, présenté à plusieurs reprises avec les Violons du Roy.

Au printemps 2016, elle incarnait la légendaire claveciniste polonaise Wanda Landowska dans un théâtre musical signé John Rea, en tournée avec l’ECM +

On l’entend aussi régulièrement avec son trio Bataclan.

De 2011 à 2019, Catherine Perrin a animé les avant-midis, du lundi au vendredi, sur Ici Radio-Canada Première. On la retrouve maintenant « Du côté de chez Catherine », le dimanche après-midi à la même antenne.
En 2014 elle a publié un premier livre «Une femme discrète», chez Québec-Amérique et son premier roman, « Trois réveils », sera publié en février prochain chez XYZ.

 

Catherine Perrin

Photo Jean-François Bérubé

Questions et réponses
Dans quelle ville habitez-vous ?
Montréal
Quelle est votre principale activité musicale professionnelle actuellement ?
Claveciniste, membre du trio Bataclan. Soliste (claveciniste et narratrice) dans un spectacle sur les fables de Lafontaine dont je suis la conceptrice. Musique de Denis Gougeon et Jean-Philippe Rameau
En plus de votre activité principale, dans quelles autres activités, musicales ou non, êtes-vous actuellement impliqué(e) ?
Animatrice à la radio de Radio-Canada, Ici Première, auteure : chronique sur la musique dans la Presse+, premier roman à paraître sous peu.
Dans quelles autres activités musicales avez-vous été impliqué(e) dans le passé, et dans lesquelles vous ne l’êtes plus ?
Claveciniste de l’orchestre de chambre I Musici de Montréal. Musicienne pigiste pour de nombreux projets.
Où avez-vous fait vos études musicales ?
Baccalauréat en interprétation, Université Laval. Premier prix au Conservatoire de Montréal. Certificat en interprétation au Conservatoire Royal de La Haye, Pays-Bas.
Qui ont été vos professeurs les plus importants ou significatifs, et qu’est-ce qui les rendait importants pour vous ?
Scott Ross, virtuose renommé, enseignait à l’université Laval. Rigueur dans l’interprétation, connaissance profonde des styles de la musique de clavecin, exigence de haut niveau envers ses élèves.
Quelles personnes admirez-vous particulièrement, et pourquoi ?
Tous les gens qui réussissent en musique. Ceux qui obtiennent des postes convoités, mais aussi ceux qui s’inventent un parcours professionnel original, puisant dans toutes leurs ressources. Élargir ses horizons : développer une connaissance de la musique ancienne et-ou de la musique contemporaine, savoir arranger, improviser, savoir communiquer avec le public : autant d’atouts qui permettent de faire son chemin en musique.
Avez-vous déjà vécu une affection physique (maladie ou accident) qui a affecté votre habileté à faire de la musique ? Si oui, comment y avez-vous réagi dans votre parcours professionnel ?
Épisodes brefs : j’ai eu la chance de pouvoir rapidement arrêter de jouer le temps de récupérer.
Pouvez-vous identifier un âge ou une période de votre vie où vous avez décidé de vous diriger en musique ?
Vers 13 ans
Pouvez-vous identifier un événement précis qui vous aurait fait décider de vous diriger en musique ?
La découverte du clavecin, la visite (portes ouvertes) du Conservatoire de Québec.
Si vous avez bifurqué de votre activité musicale originelle pour une autre, même extérieure à la musique, quelles sont les circonstances qui vous ont amené à faire ce changement ?
En revenant d’Europe, après mes études, j’ai senti le besoin d’ajouter une voie parallèle à la musique : études d’un an en communication, puis animation comme remplaçante à la Chaine culturelle (devenue Ici musique). J’avais toujours adoré la radio et avais eu quelques expériences très stimulantes en radio communautaire.
Quel est le principal défi que vous avez rencontré dans votre carrière et comment l’avez-vous relevé ?
Le trac, le sentiment d’imposture ! Le fait de faire carrière à temps partiel m’imposait de prouver à chaque fois que je n’étais pas une « amateure ». Je m’en suis créé une immense pression. Ce qui m’a aidé : psychothérapie et… le temps qui a contribué à construire ma confiance. Je ne suis pas un génie comme Scott Ross, mais je ne suis pas du tout dans l’imposture.
À votre avis, quelles sont les 3 compétences non musicales les plus essentielles au succès d’une carrière en arts ?
La rigueur, la créativité, la détermination
Qu’est-ce qui vous motive à persévérer ?
Le défi, la beauté de la musique, son pouvoir immense sur les humains
Quel est le besoin le plus criant du milieu actuellement, et comment aimeriez-vous y remédier ?
La médiation vers un large public. J’ai accepté d’écrire aux deux semaines dans La Presse+ précisément pour rendre la musique accessible à un large public. J’essaie de créer des liens entre l’expérience musicale et l’expérience humaine. Il faut donner envie aux gens et surtout aux jeunes de jouer ou de chanter. Les gens qui vivent cette expérience viendront au concert.
Si vous aviez un seul conseil à donner à un aspirant musicien, quel serait-il ?
Ouvre ton imagination pour développer le plus de compétences possibles : à part pour quelques solistes d’envergure internationale, toute carrière musicale demande de combiner plusieurs compétences