Récipiendaire du prix Opus Compositeur de l’année en 2020, Éric Champagne détient une maîtrise en composition de l'Université de Montréal. Il a travaillé, entre autres, auprès des compositeurs Michel Tétreault, François-Hugues Leclair, Michel Longtin, Denis Gougeon, Luis de Pablo, José Evangelista, John McCabe et Gary Kulesha. Sa musique est régulièrement interprétée au Québec, au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Inde par des orchestres, ensembles et solistes de renom. Compositeur en résidence de l’Orchestre Métropolitain de 2012 à 2014, il occupe ensuite le même poste à la Chapelle historique du Bon-Pasteur de 2016 à 2018. En juin 2017, son monumental Te Deum, pour solistes, chœur et orchestre, a été présenté au Carnegie Hall de New York. De plus, Yannick Nézet-Séguin et l'Orchestre Métropolitain ont interprété en novembre 2017 son poème symphonique Exil intérieur lors de concerts donnés à Cologne, Amsterdam et Paris. Der Klein Prinz, un conte musical pour enfants d’après Le Petit Prince de Saint-Éxupéry, a été présenté en première mondiale le 27 octobre 2018 à Berne en Suisse.
Université de Montréal (Bacc et Maîtrise en composition instrumentale)
Michel Tétreault, mon premier professeur de composition, qui m’a enseigné deux ans au CÉGEP de Saint-Laurent. Il m’a ouvert les oreilles, fait explorer les univers sonores, initié à la musique électroacoustique (et, bien que je ne pratique pas ce médium, il m’a fait progresser énormément) et cultivé mon goût de la découverte.
Jean-Marc Crête, qui enseignait la littérature musicale au CÉGEP de Saint-Laurent. Il m’a fortement marqué par sa passion contagieuse pour la musique. C’était un être exalté, lumineux, vivifiant.
Michel Longtin, avec qui j’ai travaillé un an à l’Université de Montréal. Un personnage éclaté, une drôle de bibite, mais qui me rejoignait dans un certain désir d’absolu et de beauté dans la création musicale.
Et finalement François-Hugues Leclair, avec qui j’ai travaillé 4 ans. Il m’a apporté grandement sur le plan technique, mais encore plus sur les plans esthétiques et humains de la musique. Il m’a fait prendre conscience de plusieurs facettes de la musique dans la société et m’a amené à me poser des questions d’ordre humaniste dans ma démarche de création. Il demeure l’un des artistes avec qui je partage de nombreuses préoccupations.
Pour sa passion communicative, pour son érudition, pour ses multiples talents (dont je suis jaloux !), pour le plaisir et l’hédonisme dans lequel il pratiquait la musique, pour son humanisme et pour l’audace qu’il a manifestée dans ses créations, à savoir briser les conventions et les styles pour créer la musique qu’il voulait faire.
Puis, à l'école secondaire que j'ai fréquentée, on devait choisir entre un cours d'art visuel ou de musique. Spontanément, j'ai choisi la musique et j'y ai débuté l'apprentissage de la clarinette. J'ai bien aimé, au point de choisir de m'inscrire au programme de concentration musique qui était offert de la 3e à la 5e année du secondaire.
C’est certainement durant ces trois années que l’optique d’aller en musique s’est affinée. Pas que j’avais un plan de carrière très précis, mais un peu parce que je ne savais pas trop quoi faire d’autre.
2 – L’auto-promotion. Être compositeur (et musiciens en général), c’est être un travailleur autonome et pour avoir des contrats, ben il faut savoir se vendre ! C’est toujours délicat dans un domaine de création (jusqu’où l’auto-promotion n’est pas une forme de vantardise...) mais c’est essentiel pour une carrière.
3 – Avoir une personnalité agréable et conciliante. Encore une fois, c’est propre à la nature du travailleur autonome, mais comme c’est un milieu où le travail en équipe et l’interaction avec de nombreuses personnes sont réguliers et récurrents, il est essentiel d’être à l’aise et avenant avec le monde en général. Ça facilite beaucoup de choses et rend le travail nettement plus agréable.