Compositeur de musique à l'image

Medhat Hanbali est un compositeur spécialisé en musique à l’image. Il a signé la musique originale de plusieurs productions en cinéma, télévision, jeux vidéo et spectacles multimédias. Sa palette musicale couvre un large registre allant de l’orchestral au jazz et a été entendue sur différents réseaux de télévision à l’international tels que la BBC, France 5, CBC, Teletoon et ICI Radio-Canada. Parallèlement à sa carrière de compositeur, il a également travaillé à titre d’arrangeur et réalisateur pour plusieurs artistes canadiens tels que Bobby Bazini et Geneviève Leclerc.

Son conseil:
Le meilleur conseil qu’on m’a donné lorsque j’avais 16 ans était «Dans ‘show business’, le mot ‘business’ est toujours plus long que ‘show’». C’est maintenant, avec le recul, que je réalise l’importance de ce conseil et je suis très reconnaissant que la personne me l’ait donné à l’époque.

Questions et réponses
Dans quelle ville habitez-vous ?
Mopntréal
Quelle est votre principale activité professionnelle actuellement ?
Compositeur de musique à l’image
En plus de votre activité principale, dans quelles autres activités, musicales ou non, êtes-vous actuellement impliqué(e) ?
Arrangeur et réalisateur musical dans le milieu populaire
Dans quelles autres activités musicales avez-vous été impliqué(e) dans le passé, et dans lesquelles vous ne l’êtes plus ?
Développement web et infographie
Où avez-vous fait vos études musicales ?
Cégep Marie-Victorin - Technique professionnelle de musique et chanson
Université de Montréal - Musiques numériques
Berklee Online - Maîtrise en Composition de Musique de film
Qui ont été vos professeurs les plus importants ou significatifs, et qu’est-ce qui les rendait importants pour vous ?
La rencontre avec James Gelfand a été un moment déterminant dans ma carrière. C’était mon professeur de composition de musique de film à Marie-Victorin, et c’est lui qui m’a appris à synchroniser la musique à l’image, les techniques d’écriture à travers des notions de théorie jazz, ainsi que les rudiments du métier. Ça m’a donné une base très solide qui m’a permis de lancer ma carrière aujourd’hui.
Quelles personnes admirez-vous particulièrement, et pourquoi ?
J’admire les personnes que je trouve particulièrement douées dans leur spécialisation ou visionnaires dans leurs domaines comme Walt Disney ou Steve Jobs.
Avez-vous déjà vécu une affection physique (maladie ou accident) qui a affecté votre habileté à faire de la musique ? Si oui, comment y avez-vous réagi dans votre parcours professionnel ?
J’ai développé des tendinites aux deux poignets qui me causaient des douleurs, surtout lorsque je pratiquais des heures de ragtime au piano. C’était dû à une mauvaise posture et technique que j’avais à l’époque et j’ai dû aller en physiothérapie. J’ai profité de cette période pour pousser mon écriture et entraîner mes oreilles le temps d’une pause du piano de plusieurs mois.
Pouvez-vous identifier un âge ou une période de votre vie où vous avez décidé de vous diriger en musique ?
Fin de l’adolescence
Pouvez-vous identifier un événement précis qui vous aurait fait décider de vous diriger en musique ?
La première fois que j’ai entendu la musique du film Harry Potter, je suis tombé sous le charme du travail de John Williams et de la musique de film
Quel est le principal défi que vous avez rencontré dans votre carrière et comment l’avez-vous relevé ?
Sortir de ma zone de confort et prendre des risques financiers énormes en voyageant dans des villes que je ne connaissais pas et où je ne connaissais personne comme Los Angeles, Toronto, ou New York pour réseauter et repartir ma carrière à zéro d’une certaine façon.
À votre avis, quelles sont les 3 compétences non musicales les plus essentielles au succès d’une carrière en arts ?
Discipline, persévérance et patience.
Qu’est-ce qui vous motive à persévérer ?
Je suis passionné par mon domaine. Lorsqu’on aime notre métier, on ne compte pas ses heures, et on veut apprendre autant qu’on peut. On est comme des éponges avides de connaissances.
Quel est le besoin le plus criant du milieu actuellement, et comment aimeriez-vous y remédier ?
Malgré les excellents musiciens qu’on a au Québec, nous n’avons aucun studio de type ‘scoring stage’ équipé pour enregistrer des orchestres de musique de film à Montréal. Ce genre de studio a une acoustique complètement différente qu’une salle de concert par sa grandeur, ses matériaux et sa géométrie. En Europe, plusieurs orchestres ont compris qu’il y avait un marché à aller chercher à l’échelle internationale; mon souhait c’est qu’on puisse un jour développer ce marché ici. À l’état actuel, tout est encore à faire, et ça ferait travailler beaucoup de musiciens.
Si vous aviez un seul conseil à donner à un aspirant musicien, quel serait-il ?
Le meilleur conseil qu’on m’a donné lorsque j’avais 16 ans était «Dans ‘show business’, le mot ‘business’ est toujours plus long que ‘show’». C’est maintenant, avec le recul, que je réalise l’importance de ce conseil et je suis très reconnaissant que la personne me l’ait donné à l’époque.